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dialogues réligieux nantais

18 novembre 2012

l'Amitié Judéo Chrétienne de Nantes vous invite à

l'Amitié Judéo Chrétienne de Nantes
 
vous invite à la conférence
 
"Comment comprendre la montée du nazisme
et de l’antisémitisme en Allemagne ?"
 
donnée par
 
Dominique Bonnin  Comelli
 
 
 Historienne et enseignante
 
 
 
Dimanche  25 novembre  2012
15h00
 
CCAN
Centre Culturel André Neher
6, impasse Copernic
 
44000  Nantes
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17 novembre 2012

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16 novembre 2012

L’Hijra Les arabes utilisaient déjà un calendrier

L’Hijra 

 Les arabes utilisaient déjà un calendrier lunaire avant l’islam, cependant ils le transformaient au grès d’évènements politiques ou sociales. L’avènement de l’islam imposa un respect rigoureux du suivi des observations des phases de la lune ;  à chaque naissance  du croissant de lune  un nouveau mois  et le nombre des mois  sera invariablement  12.

Ce respect du calendrier lunaire est lié aux enseignements du Coran et à la pratique  même de l’islam.

« Le nombre de mois, auprès d'Allah, est de douze [mois], dans la prescription d'Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre. » Une traduction d’une partie du verset 36 sourate 9.

De plus  le troisième pilier de l’islam ; Assiyam ( l’abstinence en arabe)  a lieu chaque année durant le 9ième mois lunaire : le mois du ramadân

« le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous aura pris connaissance de ce mois devra commencer le jeûne. » Traduction du Verset 185, Sourate 2

Dans un hadith du prophète : « Commencez à jeûner en voyant (le fin croissant lunaire) et cessez de jeûner (en le voyant)... »

De même le pèlerinage, cinquième pilier de l’islam se fait au dernier mois lunaire (12ième)

« Ils t'interrogent sur les nouvelles lunes - Dis : “Elles servent aux gens pour compter le temps, et aussi pour le Hajj [pèlerinage]. » Verset 189, Sourate 2

   C’est Omar Ibn El Kattab durant le second califat (du nom arabe Kilafa en arabe succession) qui décida que le calendrier musulman commencerait à partir de l’Hijra  (l'émigration)  du Prophète et des musulmans de la Mecque vers Médine. Instaurant ainsi le calendrier Hégire.
 Il a décidé aussi que le premier mois lunaire serait Mouharam  le mois où l'émigration eut lieu. Le premier Mouharram de l’an 1 hégire fut donc 16 juillet 622 du calendrier julien

Alors pourquoi avoir choisi l’émigration comme l’évènement qui marquerait à jamais le départ du calendrier musulman ? Pourquoi n’avoir pas choisi la naissance de Mouhammad  comme dans d’autres réligions ?

L’arrivée du prophète à Médine allait marquer  la naissance de la nation musulmane. Les  musulmans commémorent avec leur calendrier tous les ans (hégires) la naissance de la nation musulmane porteuse du message et non la naissance du messager.

En effet après 13 ans de prédication à la Mecque, les musulmans y étaient toujours bien minoritaires et en situation de faiblesse. L’approche des mecquois de l’islam était tout à fait différente de celle des médinois. On pourrait même dire que les médinois étaient préparés à accueillir le messager d’Allah avant même sa révélation. En fait ils côtoyaient des juifs qui n’avaient pas manqué de leur rappeler à maintes occasions la venue d’un prophète, jusqu’à que cela fût devenu une réalité. Il a suffi que le prophète rencontre la première fois six médinois (en dehors de Médine) pour qu’au moment de l’émigration, la population de la Médine contrairement à la Mecque était devenue majoritairement musulmane.

Après avoir émigré et dès son arrivée Mouhammad  fraternisa individuellement les émigrés (mouhajirines en arabe) avec ceux qui les ont accueillis et  soutenus  (Ansar). Cette fraternisation impliqua le partage des biens et résolut donc la situation matérielle des émigrés. Ces derniers avaient abandonné tous leurs biens à la Mecque. Cette     fraternisation permit aussi à chacun des émigrés de sentir qu’ils avait dorénavant une famille d’accueil et même pour certains de substitution. Cette fraternité qui puise dans ce qu’il y a de plus profond entre eux la foi, celle qui a poussé les uns à laisser biens et famille et  les autres à croire en un homme qu’il n’ont même pas vu ou côtoyé, égaux devant leur Créateur, annulant tout autre  critère tel que le lieu de naissance, la couleur, ou la  nationalité.

Seconde initiative du Prophète dès son arrivée à Médine il a désigné le terrain pour bâtir la mosquée. Enfin les musulmans vont pouvoir exercer leur culte en toute liberté, une religion pour laquelle ont été combattus.

 Là aussi nous pouvons nous arrêter un moment, pour voir de près quelle est la fonction que le Prophète  a voulu donner à la mosquée. C’est l’espace de l’adoration, mais aussi l’école du savoir et de l’apprentissage, non pas uniquement du rite mais de  tout le comportement que doit avoir le musulman.  
Nous nous rangeons pour la prière, les uns à côté des autres, coude contre coude, cheville contre cheville, en regardant tous vers une même orientation. Le hadith du prophète où il compare les croyants à un mur dont nous serions ses briques prend tout son sens dans ces rangées lors de la prière. Les musulmans ne devraient pas être en dehors de la mosquée  différents de ce qu’ils sont à l’intérieur.

La mosquée , celle qui a vu le prophète et ses compagnons notamment  les géants qui allaient lui succéder (califats) Abou Bakr Essediq, Omar ibn El Kattab, Ousman Ibn Haffan, Ali ibn Abi Talib, a été bâtie dans une extrême simplicité : un plancher de sable et de gravier ( lorsqu’il pleuvait on voyait les traces de boue sur le front du Prophète) et un plafond de branches de palmier. Actuellement  nous voyons des mosquées géantes dont les fidèles
sont petits, faibles et divisés.  

Troisième et dernière initiative à son arrivée  le prophète promulgua, après consultation des arabes, des juifs et des chrétiens, la première constitution, fondant le premier Cité-Etat de ce genre, dans un monde dominé par le sectarisme. Il a ainsi clarifié la situation avec ses concitoyens, précisé le statut de ses partenaires, leurs droits, leurs obligations, parvenant ainsi à garder une unité dans la cité en dépit de  sa diversité religieuse.
Voilà l’islam que le Prophète Mouhammad a prêché, une religion de tolérance, de rapprochement entre les hommes, même de religions différentes.
Par exemple  des juifs étaient déjà bien établis à Médine, le Prophète ne leur a pas imposé de changer de religion, ou encore de quitter la Médine. Le pacte qu’il a signé avec eux stipulait la liberté du culte, sans la moindre contrainte. Voici un extrait de ce  pacte:

  • Aux juifs leur religion, aux musulmans la leur.
  • Il doit régner entre les deux parties concertation, conseil et bienveillance sans méfait.
  • Les juifs dépenseront sur leur compte et les musulmans sur le leur mais chaque partie défend l’autre en temps de guerre
  • Il ne doit y avoir aucun forfait contre l’allié ; on doit protéger les victimes contre tout préjudice, et l’on a à considérer le voisin comme soi-même, tant qu’il n’a commis ni mal ni crime.

…………

Ces décisions du prophète marquèrent un tournant dans l’histoire de l’islam. La Hijra est donc pour le musulman un évènement capital, ce n’est pas l’anniversaire du prophète, ni celui d’une révolution. Elle est tout simplement la naissance de la communauté musulmane.

10 novembre 2012

Assalamou alaikom, Paix soit sur vous Ce blog est

   Assalamou alaikom, Paix soit sur vous 

Ce blog est une initiative pour apporter au dialogue interreligieux à Nantes un support consultable par tous, à l'initiative d'un musulman.

Voici un message que j'ai reçu du Père Roucou responsable national à l'église catholique des relation avec l'islam

Des prélats redoutent l'émergence "d'un anti-islamisme catholique"

   Par Annick BENOIST

  

   LOURDES, 9 nov 2012 (AFP) - Occultées par l'omniprésence médiatique du mariage homosexuel, les relations entre catholiques et musulmans figuraient à l'agenda de l'Assemblée des évêques à Lourdes où certains ont exprimé leur inquiétude face à "l'émergence d'un anti-islamisme catholique".

   L'évêque d'Angoulême Claude Dagens s'est dit "préoccupé face à l'émergence d'un anti-islamisme catholique", et qui "fait peur aux musulmans de France", lors d'un entretien avec l'AFP, en marge de l'Assemblée plénière des Evêques qui s'est tenue du 3 au 8 novembre.

   "Les musulmans de France ont peur", a affirmé l'évêque et académicien. "Nous vivons dans une société qui a peur, où la peur se distille de tous les côtés. C'est vrai du côté des musulmans, mais aussi des catholiques", a-t-il observé.

   Le prélat explique avoir constaté cela à Rome "lorsque le cardinal ghanéen Peter Turkson a fait projeter, lors du synode d'octobre, une vidéo au ton alarmiste, intitulée "Muslim demographics", annonçant une domination à terme de l'islam en Europe".

   Une diffusion qui avait valu des critiques au cardinal ghanéen et pour laquelle il a présenté des excuses, mais qui a reçu le soutien de quelques évêques.

   La violence islamiste et les peurs d'une domination musulmane étaient d'ailleurs revenues de manière lancinante tout au long du synode des évêques catholiques qui s'est achevé le 30 octobre au Vatican.

   "Il y a sans aucun doute une tendance au durcissement d'un certain nombre de mouvements islamistes dans des pays arabes, des situations terribles au Moyen-Orient et le fait qu'un certain nombre de chrétiens sont pris dans un engrenage très difficile. Mais", a poursuivi Claude Dagens, "on transpose ces rapports politiques chez nous, alors que cela ne se passe pas de la même manière".

   "Aussi, est-ce avec beaucoup de peine que je vois l'émergence d'un anti-islamisme catholique, de la même façon qu'il y a eu un antisémitisme catholique pendant des siècles. Et je le vois chez des gens dont je n'attendais pas cela", a-t-il confié.

                                                  
    L'évêque d'Evry (Essonne), Mgr Michel Dubost, président du Conseil pour les relations interreligieuses, renchérit. "Pour nous, évêques c'est un terrain très difficile".

   "Une grande partie des problèmes entre musulmans et catholiques en France n'a rien à voir avec les questions religieuses et on ne peut accuser les premiers de la sécularisation des catholiques, dont la pratique religieuse a fortement chuté", remarque-t-il.

   "On nous reproche d'être naïfs, voire niais", poursuit-il, "mais le dialogue avec les musulmans n'exclut ni la franchise, ni le courage. C'est à nous de nous montrer à l'aise dans notre foi, sans crainte de l'afficher et sans hostilité".

   Sans vouloir "nier les problèmes" ni l'existence de "groupes dangereux", Mgr Dubost, souligne que la "responsabilité" des catholiques en tant que "médiateur". "Nous devons donner aux jeunes une idée de l'islam qui ne repose pas seulement sur les cinq piliers visibles, mais sur ceux, fondamentaux, du coeur, de la charité, du partage, de la fraternité".

   Un point de vue partagé par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, qui reconnaît "deux positionnements du côté catholique".

   "L'un concerne des gens habités par un sentiment de peur, lié au contexte international et mondial, et qui développent une thématique qui contribue de fait à durcir le positionnement des chrétiens face aux musulmans".

   "De l'autre côté, il y a ceux qui vont au contact et disent que la situation est différente en Europe et en France. A la limite, ceux qui tiennent le langage de la peur sont ceux qui rencontrent le moins de musulmans".

   "Et les plus sereins sont ceux qui vivent avec, même s'ils ne sont pas naïfs et notent qu'il y a eu des durcissements survenus dans la communauté musulmane", a conclu Mgr Pontier.

  

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